Enfin, je laissa mes réflexions de côté et amassa mes affaires. Non loin de là se trouvait Flair. Il broutait tranquillement l'herbe fraichement arrosé par le matin et quand il me vit me préparer à partir, il s'approcha de moi et henni comme pour me saluer. Je mis mon sac sur mon dos, l'épée acrochée à la ceinture et je m'approcha de Flair pour lui mettre la selle et le filet. Mais il recula en secouant la tête. Je m'approcha encore, insistant toujours mais il s'y opposa fortement en secouant la tête. Je finis pas m'y résigner et posa son anarchement contre le tronc d'un arbre. A ce moment là, l'étalon s'approcha de moi et me présenta son dos. Ce cheval était vraiment incroyable. Il me faisait penser aux chevaux que montaient les elfes il y a des centaines d'années. Mais d'après ce que j'avais lut, ils auraient disparut il y a fort longtemps ...
Une fois prête, je monta sur Flair avec difficulté, puis m'installa le plus stablement possible. Cela faisait longtemps que je n'étais pas montée à cru et je savais que si Flair voulait s'amuser à me désarçonner, il n'aurait aucun mal.
Ainsi, nous prîmes un sentier sous les bois. Nous marchâmes durant de longues heures. Les arbres devenaient de plus en plus imposant, leur racine formant de grandes arches hors du sol. Les ramures masquaient le ciel et plongeait la forêt dans une pénombre inquiétante. Mais ce qui me choqua le plus fut le silence qui régnait dans ces bois. L'atmosphère lourde et sans bruit donnait un aspect ancien et mystique à ces lieux que l'homme ne semblait n'avoir jamais foulé. Le seul bruit que je percevais était le tambourinement de mon coeur qui commençait à s'affoler. Mais je faisait confiance à Flair qui semblait connaitre ces lieux.
Je perdis le fil du temps qui ne semblait pas avoir d'emprise dans ce bois. Je fut donc incapable de d'estimer le moment de la journée. Mais je me trouvais épuisée. Le soleil était peut être déjà tombé. Puis au bout d'un moment Flair s'arrêta. Il abaissa son encolure et se mit à brouter les feuilles d'un petit arbuste touffu. J'en conclu qu'il voulait qu'on s'arrête pour se reposer et je descendis de son dos. Soudain, une vois étrange s'éleva dans les airs. Je fut incapable d'en distinguer son origine : un oiseau ou un homme. Mais ce fut un chant mélodieux, extrêmement doux à mes oreilles. Puis la vois se fit de plus en plus intense et un oiseau aux couleur des flammes se posa devant moi. Il continua à chanter en me fixant droit dans les yeux. Je ne bougea pas et le regarda en souriant. C'était la première fois que je voyais un phénix de ma vie. L'oiseau se lassa très vite et il reparti se perdre dans les ramures. Je le suivit des yeux et ce que je vis m'époustoufla. Comment ne l''ais-je pas remarqué plus tôt? Une immense cité s'étalait au dessus de ma tête. Les arbres semblaient avoir poussé de sorte à former des maisons. Les branches formaient des escaliers et des palissades pour passer d'une maison ou d'un étage à un autre. Tous cela baignait dans une étrange lumière semblable à celle des étoiles.
Me voila dons chez les elfes.
Un homme à l'allure gracile et légère apparu sans que je ne le remarque, à côté de moi en me pointant un arc. Il me parla dans un langage proche de celui des oiseaux mais je compris à peu près ce qu'il me voulait. Je posa mes armes et mes affaires au sol et leva les mains. L'elfe s'approcha lentement de moi. Sa chevelure d'un blanc immaculé flottait gracieusement derrière lui et ses yeux gris qui me fixaient intensément, me troublaient profondément.
- Où à tu eus ce cheval? Me demanda-t-il d'une vois cristalline.
Je lui expliqua où je l'avais acheté et il ne sembla pas troublé par les réponses. Puis ses yeux se glissèrent le long de mon cou. Pendant un moment, je crut qu'il fixait mes atouts féminin et je me mis à rougir bêtement mais il releva les et posa son arc au sol.
- Tu es celle qui s'intéresse aux dragons, n'est-ce pas?
Je ne sut pas trop quoi répondre et me contenta de hausser les épaules. D'un geste vif, il prit mes mains dans les siennes. Son contact me troubla intensément. Sa peau aussi douce que le velours et agréablement chaude me fit frissonner de la tête au pieds.
- Laissez moi vous accompagner ...
Je ne sut pas quoi répondre et haussa à nouveau les épaules. L'elfe s'inclina puis ramassa son arc pour l'attacher à son dos. Il siffla légèrement et une belle jument sortit des derrière les grands arbres. A son approche, Flair releva la tête en faisant frémir ses naseaux. La docile jument alla vers son maitre en ignorant l'étalon. L'elfe monta sur son dos et fit un geste bref de la main vers les siens qui le regardait d'en haut d'un air étrange. Puis il se tourna vers moi. Flair compris de suite que l'on reprenait la route et il me présenta son dos. J'eus beaucoup de mal à monter sur lui car il ne cessait de arquer son cou pour tenter vainement d'impressionner la jeune jument. Mais celle-ci, impassible, observait ailleurs. Moi, par contre, je sentais le regard de l'elfe épier chacun de mes mouvements, alors que je peiner pour monter sur mon étalon. Une fois en selle, l'elfe prit les devant sans rien dire. Je le suivis en me demandant jusqu'où cette histoire me mènerait ...